Double Blind
Aldo Walker (CH)

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  • (Photo: Annik Wetter)
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Aldo Walker (CH)

Double Blind

March 19May 3, 2009  |  Evergreene (Geneva)

Evergreene a choisi de faire redécouvrir le travail d'Aldo Walker (1938-2000). Cet artiste suisse allémanique a produit les toiles exposées entre 1984 et 1987.

Décédé en 2000, Aldo Walker laisse derrière lui une oeuvre protéiforme. Après avoir essayé différents médiums au cours de sa vie (la sculpture, les performances, la vidéo...) il achève sa réflexion en produisant ces grandes peintures aux lignes ambigues. Malgrè la diversité plastique de ses travaux, l'expérimentation individuelle tient toujours une place primordiale dans son questionnement.

Il est aussi l'auteur de nombreux écrits théoriques dans lesquels il interroge les frontières de l'art, à ce moment particulier où l'on assiste à l'émergence des nouvelles stratégies conceptuelles. Ainsi, il participe à la célèbre exposition d'Harald Szeemann en 1969 : When attitudes become form à la Kunsthalle de Berne.

Durant les années 80, Aldo Walker présente son travail en Suisse et sur la scène internationale avec un large succès. Ainsi, en 1986, il participe à la biennale de Venise et expose ses toiles dans le pavillon suisse avec John Armleder1. Cependant, il faut attendre 2006 pour voir la première rétrospective de l'artiste organisée à Lucerne.

Aldo Walker a produit de nombreux tableaux où l'image tient à une ligne sinueuse qui vibre, perd le spectateur et joue avec les méandres de son imaginaire. Le support ou la technique importent peu et l'essentiel réside dans la production d'un signe.

Voit-on un vieillard ? Un nourrisson? Une illustration de la progéria pour les imaginations débridées ? Chacun reste libre d'interpréter à son gré les lignes tourmentées et le lien entre ces différentes figures. Pour déchiffrer ces images nous les comparons : les rapprochant ou les distinguant. Sont-elles abstraites ou figuratives, formelles ou expressionistes ? Les oeuvres d'Aldo Walker participent de ce questionnement sur les catégories académiques. Cette oeuvre étrange nous semble ouvrir une brèche qui échappe à la tyrannie classifiante.