Rug, dust & craggy
David Sherry (IR)
Alois Godinat (CH)
Gilles Gabriel Grassioulet (CH)

Rug, dust & craggy

  • Gilles Gabriel Grassioulet
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  • David Sherry, Aloïs Godinat
  • Aloïs Godinat
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  • Aloïs Godinat
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David Sherry (IR)
Alois Godinat (CH)
Gilles Gabriel Grassioulet (CH)

Rug, dust & craggy

March 16May 5, 2007  |  Evergreene (Geneva)

Evergreene a le plaisir de convier trois artistes qui se trouvent au printemps de leurs carrières respectives. Aloïs Godinat et David Sherry prônent un absurde  au goût du 21ème siècle, avec un « esprit orienté objet » chez Alois, et à travers diverses performances chez David. Les deux artistes nous invitent dans leur univers ludique tout en nous donnant l’idée de  faire de même, de les suivre. Gilles se démarque par un art profondément ancré dans ses explorations interurbaines, dont la réponse se trouve au gré des expériences de chacun de nos voyages. 

Aloïs Godinat a été lauréat 2006 du prix d’art de Nationale Suisse avec entre autres « Portrait de groupe avec dames, le pont, », œuvre sagace, poétique et visuellement remarquable. Il nous fait aujourd’hui le plaisir d’appliquer sa gestuelle au sein d’Evergreene.

A travers ses chastes interventions, Aloïs modifie la norme de nos acquis en se mouvant dans les sables de l’abstraction. Les objets présents appellent à l’utilisation tout en étant à la fois sculptures. On imagine bien Sherry utiliser les Echasses dans l’une de ses performances. 

Avec HoHa, le flyer découpé et remanié fait apparaître une écriture nouvelle, avec des traits semblables à un dessin.  En abaissant le plastique de l’affiche, E divulgue aussi des nouveaux symboles, ouverts à l’interprétation. Les Cales est une partie de son travail de diplôme présenté à l’Ecal. A travers Sans Titre/ plexiglas, ce sont de nouveaux gestes directs qui apparaissent, subtils, comme des traits qui mimeraient Sans Titre /papier d’une façon plus chaotique. L’intêret d’Aloïs est dans le geste simple, qui invite avec complicité l’observateur à se dire que mais oui, je « pourrais aussi le faire ». 

Aloïs Godinat exposera en juin pour un solo show à Artists Space, New York, en mai aux fameux dimanches d’Amberg et Marti, Zürich et au projet se trouve une exposition avec Denis Savari. 

Le travail de Gilles Gabriel Grassioulet repose sur l’expérience urbaine qu’il a acquise durant de longues périodes d’immersions dans différents pays. Son approche contemplative le projette vers une réalité du monde qu’il transforme et recueille sur divers médias.  

Le dessin représente une ville mentale et flottante, émanant des sensations dichotomiques qui se créent entre la marche en ville et les déplacements en avion, aboutissant à une forme d’ « entre-ville ». Les villes parcourues sont entre autres Istanbul, Galle (Sri Lanka), Hong Kong, Shanghai, Tokyo, Kuala Lumpur, Toronto, La Paz, Brasilia, Dakar et Genève.  

Les monochromes, tout à la fois matière et « immatière », définissent un monde de la non-représentation. L’espace dépasse la représentation en trois dimensions pour en suggérer une quatrième, un espace de flottement lumineux prompt à la méditation et à l’imprégnation dans la couleur. Pour Gilles, « ce travail est un aboutissement radical de l’épuration, un degré zéro qui invite à une simplification de nos perceptions ». 

Gilles continue le montage de Nageremono (Le passant), un processus de tournage continu établi de ville en ville, durant ce voyage sur les six continents entrepris en 2006. Il poursuit son travail d’approche monochrome par le biais de la peinture, de la photographie et du film. 

David Sherry, présenté ici pour la première fois en Suisse, s’est révélé Outre-Manche à travers ses performances et ses vidéos. Son travail interroge les conventions sociales et s’exprime par des idées, parfois absurdes, « jouées » sur la scène de la vie quotidienne afin de perturber la routine. « Carrying a bucket of water about for a week » (Transporter avec soi un sceau d’eau pendant une semaine) et « Avoiding eye contact for one seven day period » (éviter les contacts visuels pour une période de sept jours)  sont des consignes que suit David Sherry pour alterner sa vie. 

Les dessins exposés ici sont les initiateurs de ses œuvres, qui prendront une tournure plus narrative à travers la performance et la vidéo. Les dessins, parfois sinistres, sont inspirés des journaux ou de la télévision. David Sherry essaie de documenter un sentiment relié à ce que c’est d’être vivant ici et maintenant, et utilise ses perceptions pour créer des situations comiques, dans un authentique humour britannique. 

En 2003, David Sherry était sélectionné pour Beck's Futures Prize. Ses expositions personnelles récentes se sont déroulées à la galerie Jack Hanley San Francisco (2005) et au Glasgow Museum of Modern Art (2003).